Prix littéraire Communication-Jeunesse, CJ, qu’est-ce qu’on lit?, No 1, printemps 2021
REVUE DE PRESSE
[…] Un livre choc! Une montée dramatique […] Les illustrations de Christine Delezenne nous sensibilisent à la transformation du lac en véritable dépotoir… Anne-Marie Aubin, Canal M et vie – Aux quotidiens – émission du 13 avril 2021 [1:11:09]
«Encore quelques minutes, et je serai morte. Autour de moi, le monde s’est retiré. Très loin. Il s’est réduit à une croûte desséchée, calcinée, souillée de taches vaguement luisantes. Des taches qui rebutent même les pires insectes… » p. 2
Le lac assassiné est une histoire de fin du monde perçue d’un point de vue original, celui d’un poisson. Ce dernier voit son environnement changer drastiquement. L’eau se brouille, les déchets d’accumulent, la flore marine évolue, mais pas pour le mieux. Laurent Chabin nous propose un album coup de poing, très critique de ce que nous faisons vivre à nos cours d’eau. Le texte est soutenu par les images assez uniques de Christine Delezenne. L’ensemble de l’œuvre en fait un livre déstabilisant qui fait réfléchir et bouillir en dedans. Page par page
C’est l’histoire d’un lac. D’une de ses locataires, une carpe résistante et combative qui narre les changements qui ont mené à la destruction de son habitat. C’est aussi l’histoire d’une dévastation, celle de nos milieux aquatiques, et de la disparition de la faune et de la flore par le non-respect des humains pour les richesses naturelles dont ils ont pu longtemps jouir sans entraves. C’est, enfin, l’histoire d’un assassinat écologique.
Ce récit illustré agit comme un véritable coup de poing. L’écriture de Laurent Chabin est précise, juste, toujours à propos. On y reconnait son penchant pour le glauque, la désespérance et la noirceur humaine. Son texte est ici percutant, réaliste et terriblement lucide.
Quant aux dessins et collages, ce sont d’authentiques œuvres d’art qui sont construites en recréant des matériaux de récupération et qui illustrent à merveille l’histoire de ce lac souillé à l’extrême, jusqu’à s’assécher complètement, et de ce poisson champion de l’adaptation […] Isabelle Dumont, Lurelu, Hiver 2021
[…] Il s’agit d’un roman graphique engagé qui nous raconte, dans toute sa cruelle vérité, l’assèchement des lacs et les conséquences que cela entraîne pour la vie qui l’habite.
C’est donc un habitant de l’un de ces lacs, une carpe, qui raconte dans son dernier souffle l’histoire de son assèchement. Elle nous la livre de façon directe, nous faisant ressentir sa peur, son incompréhension et sa souffrance alors que tout se transforme autour d’elle passant d’oasis verdoyante à trou noir, boueux et sans vie.
Un album coup de poing, qui ne permet pas de rester indifférent face à ces drames environnementaux qui, malheureusement, sont trop nombreux.
Les collages choisis pour illustrer l’album appuient le propos à merveille.
Un album pour les enfants de 11 ans et plus, qui ne les laissera pas indifférents et qui saura sûrement leur donner envie de faire bouger les choses. Je suis une maman
Nous avons aussi beaucoup aimé les illustrations qui sont faites à partir de collages. De voir la carpe (personnage principal), illustrée à partir de déchets collés, est encore plus touchant et permet de mettre des images de la triste réalité.
Ce texte s’adresse à des élèves du 3e cycle, car celui-ci est assez élaboré et complexe. Il est certain que cet album pourrait être exploité en classe dans le but de sensibiliser les élèves aux enjeux environnementaux. Par ailleurs, nous nous verrions très bien l’utiliser comme amorce d’un projet en arts plastiques. Les illustrations se prêtent merveilleusement bien à l’appréciation plastique, car le médium et les couleurs choisis véhiculent avec force les émotions que Laurent Chabin cherche à nous faire ressentir. Trois filles et l’enseignement autrement
Le lac assassiné est un des livres les plus tristes et profonds que j’ai lu cette année. Le narrateur, un poisson, est une des victimes des gestes des humains, aux premières loges pour observer et prendre conscience des dégâts et des conséquences des excès des gens de notre race. C’est avec un flot incroyable de paroles que le narrateur expose ses inquiétudes, ses états d’âme et ses blessures face à la détérioration du monde végétal, animal, marin et terrestre. D’ailleurs, puisqu’il y a énormément de texte et que le vocabulaire est très riche, nous avons effectué cette lecture en quatre soirs.
Quant aux images, elles appuient bien le texte avec leur caractère plutôt sombre. Du bleu et vert éclatant, elle bascule rapidement aux teintes grises et noires pour démontrer l’amoncellement de déchets et la pollution qui s’aggrave. Le lecteur peut aussi apercevoir des poissons prisonniers de bouteilles en plastique, d’autres portant un masque à gaz, qui démontrent bien le mal et la destruction que sème l’être humain sur son passage. La technique qu’a utilisée Christine Delezenne, qui distingue cet album d’un autre, est très évocatrice et inspirera surement plusieurs professeurs pour la création d’un projet de ce genre. Pour conclure, les images de Christine, ajoutées aux mots de Laurent Chabin, qui sont puissants et anticipateurs, apporteront assurément une réflexion chez les lecteurs par rapport à leur propre impact environnemental. Au boulevard du livre
On pourrait utiliser cet album pour mettre de l’avant les effets néfastes de la pollution sur notre planète ou sur nos plans d’eau. Il s’inscrirait parfaitement dans un thème sur l’environnement. Pour ma part, je le conseillerais aussi à tout ceux qui feront un projet sur les poissons en sciences, parce que tout au long de l’album, c’est le poisson lui-même qui explique les impacts des humains et de la pollution sur son habitat.
C’est un incroyable album pour les élèves du troisième cycle, non seulement à cause de son thème, mais aussi pour son texte et ses illustrations. En effet, le livre est parfaitement adapté à une clientèle plus âgée. Le vocabulaire est élaboré, certains termes présenteront un défi quant à la stratégie demandant de clarifier les mots nouveaux pour les élèves.
Les illustrations m’inspirent un projet d’art avec la technique du collage. Elles sont très artistiques et elles ajoutent beaucoup de poids au texte.
Dans ce livre, on réfléchira aussi à notre impact sur les écosystèmes, notre façon de tout chambouler, notre égocentrisme, comme si les humains représentaient la seule espèce importante sur la Terre.
C’est si rare des albums faits précisément pour des lecteurs plus vieux, je pense que c’est important de le souligner quand nous en découvrons un bon. Celui-ci est excellent et vraiment pertinent. Courez le découvrir! Livreacoeur
Rien que parce que je viens de les recevoir et que je suis complètement en amour avec la collection Griff – ce sont de magnifiques albums qui illustrent de si beaux thèmes et qui permettent d’aborder des sujets parfois plus délicats. Un indispensable à avoir en classe de français et pour soi-même également. madame.gabrielle
Laurent Chabin mêle odeur, couleur, ressenti dans cet album qui livre une histoire brute. Oubliez ici la romance et les métaphores pour parler des dérives du genre humain, c’est un récit franc et direct que nous livre l’auteur, brossant le portrait de l’histoire de ce lac anonyme, de sa luxuriance à sa disparition pure et simple, alors que tout est mort avec lui, « jardins calcinés, hôtels dont les façades s’effritent lentement, carcasses de bateaux, de voitures, de frigos, de pompes, de réservoirs vides… Pas même un rat, pas même une mouche… »
Habillant ce texte de collages qui s’accordent brillamment à l’aspect brut du récit, Christine Délézenne abandonne rapidement les couleurs vives des premières planches pour entrainer les lecteurs dans un monde sombre, sale, pollué, alors que le lac est utilisé, souillé et que les poissons y agonisent lentement.
Bref, court et efficace, ce récit engagé ne peut laisser indifférent. Sophie lit
Ce récit poignant raconté du point de vue d’un poisson nous plonge dans la réalité de la surexploitation de la nature. On voit comment un lac où la nature et l’homme cohabitaient en harmonie, peut perdre tout ce qui le maintient en vie à cause des abus des hommes. On voit comment la surpêche et l’urbanisation des milieux mènent à l’extinction de ce lac autrefois paisible.
Bref, tu comprendras que ce n’est pas un récit doux, c’est une histoire forte et honnête, réaliste et dénonciatrice. C’est la mission des livres de la collection Griff chez @editions_isatis. Le but n’est pas de choquer, plutôt de dénoncer et entraîner des discussions. On destine ces romans graphiques aux jeunes à partir de 11 ans. Ils sont parfait pour des lectures vraies et sincères où vous prendrez des pauses pour bien discuter et valider des points de vue. Profitez de ces livres pour créer des citoyens engagés dans leur avenir afin de le rendre meilleur!
Bonus ! Une section documentaire accompagne toujours les oeuvres afin d’aller plus loin et de s’informer correctement. Madame Shanna
La revue de presse de La bibliomaniaque avec une fiche pédagogique pour le 1er secondaire et une autre fiche pour le 3e secondaire!
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https://editionsdelisatis.com/nos-livres/
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